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gaborit.avocat.victime.over-blog.com

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Blog de Maître François GABORIT, Avocat spécialiste en réparation du dommage corporel (accidents de la circulation, accidents du travail, accidents de la vie privée, erreurs médicales, infections nosocomiales, aléas thérapeutiques, etc.) et droit des victimes (POITIERS, PARIS, NIORT, www.dgt-avocats.fr).


Florilège des derniers « bidouillages » de nos amis assureurs et assimilés…

Publié par François GABORIT sur 7 Juin 2021, 10:02am

Florilège des derniers « bidouillages » de nos amis assureurs et assimilés…

Cet article est l’occasion pour moi de dénoncer rapidement les derniers petits arrangements de mes amis les assureurs et assimilés.

J’entends par « assimilés" les médecins des compagnies d’assurance qui commencent très sérieusement à m'agacer (ce mot étant utilisé à dessein pour rester poli...).

A dire vrai, il n’y a rien de nouveau dans tout cela mais j’ignore pourquoi, nos adversaires se sont déchainés en quelques semaines ; surement l'effet du déconfinement...

1. Ainsi, nous avons donc en pole position le médecin de l’assurance, qui non sans voir affirmé et écrit sa totale indépendance vis-à-vis de son prescripteur, modifie radicalement ses conclusions suite à une intervention de ce même prescripteur compte tenu de l’importance du dossier ; mais je suis certain que ce médecin a modifié ses conclusions en toute indépendance...

2. nous avons ensuite un médecin dans un dossier à fort enjeu, bien sûr toujours aussi indépendant que le premier, qui avant de prendre des conclusions contacte le médecin responsable de la compagnie d’assurance pour savoir ce qu’il doit faire ; il est étonnant qu'il ne m'ait pas demandé à moi tiens !?

3. Suit de très près un médecin conseil d’un fonds de garantie qui accepte sans que cela ne lui pose aucun problème, une mission d’expertise judiciaire dont l’adversaire est le même fonds de garantie ; pratique d’expertiser son client…

4. N’est pas en reste le médecin de l’assurance qui « pond » un véritable torchon et qui vient défendre son rapport devant l’expert judiciaire en précisant que c’est la victime qui ne lui aurait pas tout dit…ben voyons!

5. Prétendant à la médaille d’or de la mauvaise foi est assurément l’assureur qui verse spontanément à la victime une provision astronomique…… de 10.000 € là où les conclusions prévisionnelles de son propre médecin, communiquées lors de la phase judicaire, prouvent que le dossier en vaut au moins… 700.000 €. Mais où sont donc les 690.000 € restant ?

6. s’associe à ce florilège l’assureur qui offre 5.000 € de provision à une victime et qui devant le juge admet que le préjudice vaut 130.000 € mais refuse néanmoins de verser quoique ce soit ; le pauvre doit avoir des difficultés financières.

7. ne craint pas la honte non plus l’assureur qui s’offusque que la victime d’un accident de la circulation ait introduit un référé provision alors que ce même assureur oublie de faire une offre d’indemnisation ; un oubli est si vite arrivé...

8 est nominé pour le meilleur scénario l’assureur de la propre victime en charge de l’indemnisation qui refuse que l’avocat intervienne à sa place au motif que le recours se passe bien….il est vrai qu’en ne demandant rien, l’adversaire ne peut qu’être d’accord…

9. etc. etc.

 

Ces quelques exemples démontrent, si besoin était, que le monde de l’assurance est sans aucune pitié et qu’il ne faut jamais croire son assureur, même le sien.

Les enjeux financiers sont tels que les victimes ne sont perçues que comme des charges.

Si l’assureur conserve le droit de se défendre, force est de constater que les moyens utilisés sont déloyaux et malheureusement trop peu sanctionnés.

Enfin, il faut cesser cette hypocrisie qui voudrait nous faire croire que les médecins mandatés par les assurances sont indépendants ; rien n’est plus faux. Ces médecins sont sous la coupe économique de leurs clients et il est assez inconcevable que la notion de « conflit d’intérêt ne soit pas encore parvenue jusqu’à eux.

Le pire est d’ailleurs le fait que ces médecins ne se rendent même plus compte de leur dépendance. Au-delà de l’aspect économique, je constate qu’ils évaluent systématiquement dans les fourchettes très basses les préjudices des victimes. Je ne suis même pas certain qu’ils en aient conscience mais leurs habitudes, leurs clients font qu’il ne se questionnent plus et appliquent  à la lettre des barèmes, référentiels sans jamais prendre le temps de questionner leur pratique et surtout de les confronter avec la vraie vie, celle des victimes.

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